C’est une rencontre improbable entre le XVIe et le XXe siècle. Les paroles du chanoine compositeur et danseur Jean Tabourot, écrites vers 1580, trouvent une seconde vie dans un univers musical tout droit sorti des années 70. Grâce à Suno, une IA spécialisée dans la génération musicale, cette adaptation prend des accents de la Motown, avec une instrumentation soul et une touche disco.
« Belle qui tient ma vie » sonne comme un morceau perdu d’un Claude François médiéval. Le charme opère immédiatement : cordes feutrées et rythme chaloupé. Une relecture sensible, vibrante, à la fois fidèle à l’émotion du texte d’origine et ancrée dans une esthétique vintage parfaitement maîtrisée.
Ce morceau fictif mais criant de vérité s’inscrit dans une tendance plus large : celle de réinventer le passé à l’aide des outils d’aujourd’hui.

Captive dans tes yeux
Qui m’as l’âme ravie
D’un sourire gracieux
Viens t'en me secourir
Ou me faudra mourir
Pourquoi fuis-tu mignarde
Si je suis près de toi
Quand tes yeux je regarde
Je me perds dedans moi
Car tes perfections
Changent mes actions
Tes beautés et ta grâce
Et tes divins propos
Ont échauffé la glace
Qui me gelait les os
Et ont rempli mon cœur
D’une amoureuse ardeur
Mon âme voulait être
Libre de passions
Mais amour s’est fait maître
De mes affections
Et a mis sous sa loi
Et mon cœur et ma foi
Approche donc ma belle
Approche-toi mon bien
Ne me sois plus rebelle
Puisque mon cœur est tien
Pour mon mal apaiser
Donne-moi un baiser
Je meurs mon angelette
Je meurs en te baisant
Ta bouche tant doucette
Va mon bien ravissant
À ce coup mes esprits
Sont tous d’amour épris
Plutôt on verra l’onde
Contre mont reculer
Et plutôt l’œil du monde
Cessera de brûler
Que l’amour qui m’époint
Décroisse d’un seul point
celui sur le dessin