L'école, jadis creuset du savoir et de l'émancipation, semble aujourd'hui n'être plus qu'un vaste chantier en ruines, rongé par des réformes absurdes et une idéologie du nivellement par le bas.
Jean-Paul Brighelli l'avait déjà dénoncé en 2005 dans son ouvrage "La Fabrique du Crétin" et a même rajouté une couche en 2023 : au lieu d'instruire, notre système éducatif produit des générations d'élèves désarmés face au monde, privés de repères, et condamnés à l'errance intellectuelle.
La chanson, "La Fabrique du Crétin", se veut un cri d'alarme, un réquisitoire en musique contre cette lente déconstruction de l'intelligence. Entre suppression des exigences, infantilisation des contenus et mépris pour la rigueur, l'Éducation nationale trahit sa mission fondamentale.
C'est une satire acerbe de cette dérive, une mise en garde face à un naufrage organisé.
On a vidé les bancs d'esprit.
Moins de savoir, plus de format,
Des têtes vides pour l’État.
Les manuels sont devenus fades,
Maintenant le savoir se brade.
Aucun effort, finie la rigueur,
Les écrans ne sont que des leurres.
C’est la fabrique du crétin,
Un long naufrage clandestin.
L’instruction au vide-ordure,
L’avenir n'en sera que plus dur.
On enseigne l’art de ne rien faire,
On gomme l’histoire et la grammaire.
Des profs lassés, sous contrôle,
Des jeunes privés de boussole.
À coups de réformes insensées,
On rend le peuple déclassé.
De bonnes notes contre du vent,
Tout le monde passe : c'est navrant.
C’est la fabrique du crétin,
Un naufrage sans fin.
L’instruction au vide-ordure,
Mais quel sera leur futur ?
Et pendant qu’on brise la raison,
Les puissants forgent leurs prisons.
Ils rient de voir tout s’effondrer,
Un peuple docile, pré à plier.
Un peuple docile, pré à plier.
C’est la fabrique du crétin,
Quel naufrage, putain !
L’instruction au vide-ordure,
Mais quel sera notre futur ?